Les grandes pécheresses de l’histoire
La pêche a longtemps été considérée comme un territoire exclusivement réservé aux hommes. Pourtant, dès le début 20e siècle, plusieurs femmes vouent déjà un amour inconditionnel à la pêche. C’est le cas d’Anne Stillman McCormick, surnommée la Reine de la Mauricie, et de Monique Farrar, cofondatrice de la pourvoirie Farrar et première présidente de l’Association des pourvoiries du Québec.
Anne Stillman
Amante de la nature et d’une simplicité désarmante malgré sa fortune, Anne Stillman, née sous le nom de Potter, s’éprend de la Haute-Mauricie dès sa première visite en juin 1916. Il n’est pas rare de la voir canoter sur le lac Duchesne en compagnie de son guide amérindien Fred Beauvais. Dès 1928, elle louera sous bail un territoire de 500 milles carrés qu’elle affectionnera comme la prunelle de ses yeux.
Puis voilà que l’on accuse Sillman d’adultère avec son guide amérindien. Médiatisé à l’extrême, le procès sera considéré dans la région comme le procès du siècle. Coup de théâtre! Le jour même de son divorce, en 1931, Anne se remarie avec McCormick, riche héritier de la famille Rockefeller. Avec lui, Anne continuera régulièrement de visiter la région jusqu’à son décès en 1969.
Monique Farrar
L’histoire de cette dame est elle aussi peu banale. En 1974, la famille Farrar quitte Montréal pour ouvrir une pourvoirie en Haute-Mauricie. Au décès de son mari, Monique Farrar et ses enfants décident de poursuivre le rêve de celui-ci. Dans les années 80, ils développent aussi le secteur du lac Oscar où l’on pratique aujourd’hui la pêche sur plus de 40 lacs, ruisseaux et rivières. En 2013, l’année avant son décès, Monique Farrar célébrait fièrement les 40 ans de sa pourvoirie.
Aujourd’hui, la relève de cette femme passionnée est assurée par ses fils Donald et Jean-Claude de même que sa petite-fille Léa. Tous aussi passionnés!